Ferme du Sanglier - Hemptinne (Fernelmont)

Rue de la Soile 25
5380 Hemptinne (Fernelmont)

Ferme du Sanglier - Hemptinne (Fernelmont)

Rue de la Soile 25 - 5380 Hemptinne (Fernelmont)

La commune de Fernelmont regroupe une dizaine de villages de la Hesbaye namuroise. Dans une région vallonnée, à travers une terre riche, les promenades permettent d’y découvrir les nombreux endroits paisibles, empreints de tradition et de simplicité. Plusieurs sites et édifices sont classés dans les différentes entités. Pour leurs qualités architecturales ou environnementales, vous apprécierez à Marchovelette la chapelle octogonale en brique chaulée de la fin du XVIIIe siècle dédiée à Notre-Dame des Sept Douleurs, le château en H fermé avec un vaste jardin formel et la ferme intégrée des XVIIe – XVIIIe siècles à Franc-Waret et les trois tumuli du IIe siècle PCN dans le paysage de Forville … et comme patrimoine exceptionnel, à Noville-les-Bois, le château de Fernelmont, quadrilatère en brique et pierre bleue, principalement du XVIIe siècle, doté d’une belle galerie dans la cour intérieure et entouré d’un plan d’eau.

Que dire de cette Ferme du sanglier à Hemptinne ?

Le nom du village de Hemptinne remonte au XIIe siècle : c’était Hemetina, la terre d’un certain Hementius. Les Gallo-romains y ont laissé au moins un trésor au IVe siècle. Au Moyen Age, le village était réparti en de nombreux fiefs. Les « dames d’Aywières » de l’abbaye de Couture-Saint-Germain y eurent d’importantes propriétés avec cour foncière et prélèvement de la dîme.

Les quadrilatères fermés des fermes d’Aywières, du « Sanglier » et « du Tourteau », toujours exploitées aujourd’hui, constituent un ensemble exceptionnel. La Hesbaye namuroise est bien une terre agricole !

Après une période d’abandon, la « ferme du sanglier » est été entièrement restaurée depuis environ quinze ans.

Les élévations architecturales, en brique, remontent aux XVIIIe et XIXe siècles. Quelques éléments patrimoniaux sont à repérer dans ces bâtiments organisés autour d’une cour rectangulaire. Commençons par l’entrée qui se fait dans l’aile nord par un porche-colombier daté par ancres de 1764. En face, se dresse un long corps de logis néo-classique du début du XIXe siècle. Une importante grange de la fin du XIXe siècle ferme la cour. Son volume et son style de construction rappellent cependant le XVIIIe siècle néo-classique : portails harpés en arc surbaissé, chaînages d'angles réguliers, corniche de pierre en cavet, pignon à occuli de pierre bleue et bâtière d'ardoises à croupettes.

Le site web de la commune, sur lequel vous pourrez trouver plus de précisions, continue la présentation des lieux par un historique. « N'étant pas de nature féodale, il est difficile d'établir dans un passé lointain la succession des propriétaires de cette ferme. Selon un registre de la cure de Meeffe, conservé aux archives de l'État à Liège on mentionne, en 1614, que Jean le Sanglier doit trois muids sur une "colonia cum suis appendicis" situé à Hemptinne. C'est probablement lui qui donna son nom à la ferme. Cependant en 1642, les orphelins de Jean le Sanglier le jeune vendent une terre leur appartenant au curé, terre prise hors de la cense de feu Jean le Sanglier le vieux. Il y eut donc deux Jean le Sanglier qui se succédèrent à la fin du XVIe siècle et au début du XVIIe siècle. » La propriété passa ensuite de mains en mains, parfois de manière mouvementée, pour devenir en 1976 la propriété de Benoit Cardon de Lichtbuer.

Julien Bohet

Avec l’assistance technique du Service du Patrimoine culturel de la Province de Namur.

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