Lachrimae Lyrae

La lyra grecque, comme la viole de gambe, est l’instrument de la mélancolie. L’une et l’autre, aux âges d’or de leurs histoires, étaient utilisées pour exprimer ce sentiment si particulier, cet état d’âme qui nourrit tant de musiques. En Angleterre, le chantre de cette mélancolie est certainement John Dowland et son recueil de Lachrimæ or the Seaven Teares (1604) : avec sept pavanes, il décline ce thème avec des tableaux complémentaires, de la mélancolie amoureuse aux larmes pieuses d’une illumination mystique. Ces Lachrimæ sont suivies de danses allègres, symbolisant l’espoir d’un salut retrouvé.
Jouée par des musiciens grecs à Constantinople dès l’époque de l’Empire byzantin jusqu’au début du XVIIe siècle, la lyra a développé un répertoire marqué par cet exil en Empire Ottoman, une nostalgie et un mal du pays que l’on retrouve dans l’œuvre de Dowland.  
Ce programme est une rencontre de ces deux instruments, ainsi que des mondes élisabéthain et byzantin-ottoman, métamorphose heureuse des ténèbres à la lumière et de la déploration à la fête. 

Possibilité de visiter le Musée d’Archéologie et d’Art religieux. Visites commentées en groupes toutes les ½ heures à 14: 00, 14: 30 et 15 : 00 ou visites libres individuelles.
Renseignements et réservations : 0497 52 75 71